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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 20:02

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Intervention de Sylvie GUIGNARD

lors de la session du Conseil régional de février 2013

 

 

 Monsieur le Président, Chers collègues,

 

 Je vous propose d’ouvrir une petite parenthèse en vous livrant le récit, distrayant et fort instructif, des péripéties d’un étudiant rennais empruntant les transports en commun.

     Comme nous ne sommes pas au cinéma, vous ne pouvez donc pas lire les petites mentions qui défilent en bas de l’écran. Aussi, je me permets de vous rassurer : l’histoire qui va suivre est inspirée de faits réels, toute ressemblance avec des personnages ou lieux ayant existé, est totalement dépendant de notre volonté !

 Alors voilà …

 « Il était une fois l’histoire de Christophe, un jeune rennais. Admis à l’IUFM, Christophe doit se rendre chaque jour à Saint-Brieuc pour suivre sa formation d’enseignant.

Habitant le quartier de Beauregard à Rennes, Christophe évalue à 1 h 30 son temps de trajet quotidien, depuis son domicile jusqu’au lieu de ses études : 5 minutes de vélo jusqu’à Villejean, 10 minutes de métro jusqu’à la gare, 1 h de train jusqu’à Saint-Brieuc et moins de 10 minutes de bus jusqu'à l'IUFM. Dès lors, Christophe décide de souscrire un abonnement mensuel à la SNCF, au réseau STAR et au TUB, comprenant l’accès au train et lui permettant d’utiliser les transports urbains de Rennes et de Saint-Brieuc : bus, métro et vélo.

  

Se remémorant la campagne de communication du Conseil régional : «KorriGo la carte bretonne des déplacements», notre étudiant demande au guichet en gare de Rennes, si la carte de transport urbain, qu’il possède déjà, peut être transformée en un titre de transport valable sur l’ensemble de son trajet quotidien. L’agent du guichet Korrigo lui répond : « oui, bien sûr la carte Korrigo a précisément été pensée pour cela ».

             Satisfait, Christophe demande le tarif d’un abonnement sur son trajet domicile-IUFM. Ne bénéficiant a priori d’aucune réduction particulière, l’abonnement usuel de Christophe s’élèvera à 209 € ou à 219 € avec un accès TGV. Après une minute de réflexion Christophe choisi la formule complète afin de bénéficier d’une grande souplesse horaire.

 

Remettant sa carte à l'agent, l'étudiant apprend qu’il lui sera nécessaire d'être muni d’une seconde carte. Surpris, notre usagé interroge l’agent. Celui-ci lui répond que la puce de sa carte nominative n’est pas assez grande pour contenir l’ensemble des informations de son abonnement et qu’il est donc nécessaire de posséder une seconde carte KorriGo pour accéder au réseau STAR de Rennes. Bien qu’étonné par cette information inattendue, Christophe se dit que 2 cartes prendront de toute façon moins de place qu’un billet de train dans son portefeuille, il poursuit donc ses démarches.

 L’agent lui précise alors qu’il n’aura à présenter que la première carte pour renouveler son abonnement le mois suivant au guichet, la seconde carte ayant une validité de 3 mois. A nouveau surpris par cette précision, l’étudiant demande si la seconde carte, utilisable uniquement sur le réseau STAR de Rennes, fonctionne de la même façon que la première. L’agent lui répond que oui, mais qu’en cas de contrôle par les agents de la Star, il lui sera demandé de présenter un justificatif d’abonnement afin de prouver que celui-ci est toujours valable en raison des périodes de validité différentes. Comprenant qu’il est nécessaire de conserver le ticket d’achat avec sa carte, l’étudiant se voit remettre une contremarque au format d’un billet SNCF...

 L'aimable guichetier lui indique alors que ce titre doit être présenté en cas de contrôle à Rennes et qu’il doit, quoi qu’il en soit, être conservé sur soi pour accéder au réseau de transport de Saint-Brieuc, lequel n'est que partiellement équipé des bornes de compostage électronique ! Devant l'hébétude de Christophe, le vendeur embarrassé ajoute que l'installation des bornes est en cours et que la situation n'est que temporaire. Quant à la capacité insuffisante de la puce électronique : le problème a bien été signalé à l'émetteur de la carte KorriGo et celui-ci serait en train de trouver une solution.

 

Seulement, voilà plus d'un an maintenant que notre voyageur au prénom prédestiné se déplace, deux fois par jour, entre Rennes et Saint-Brieuc et la situation n'a pas avancé d'un iota. Chaque mois, il demande s'il pourra bientôt utiliser sa carte comme unique titre de transport. Chaque mois, on lui répond que c'est en cours !

 Lisant dans la presse que l'utilisation de la carte KorriGo s'étend de ville en ville… toujours plus à l'ouest… peut-être même un jour jusqu'à Ouessant ! Christophe, optimiste et flegmatique, et surtout indulgent se dit qu'un jour prochain, la « carte bretonne des déplacements » deviendra « la carte unique des déplacements en Bretagne ».

Et de reconnaitre que si Rome ne s’est pas fait en un jour, ainsi en est-il du destin de KorriGo qui fait du sur-place depuis 2005».

 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 14:31

Je suis intervenue sur le projet de contribution au projet de nouvel acte de décentralisation présenté en session du Conseil régional les 13 et 14 décembre. 

Monsieur le Président,

Vous nous donnez aujourd’hui communication d’une contribution au projet d’un nouvel acte de décentralisation. « Une nouvelle opportunité à saisir », que vous appelez de vos vœux et pour laquelle vous estimez avoir entière légitimité à formuler des propositions, tant la Bretagne fut, par le passé, le laboratoire d’initiatives en la matière.

Depuis près de 10 ans, nous assistons en effet à la multiplication d’instances de concertation : les Conférences territoriales B5, B16, les Conférences régionales de la culture, du sport, de l’énergie, la Conférence numérique de Bretagne… déployant chacune leur plan ou leur schéma… Mais pour quelle finalité, si ce n’est une perte de lisibilité et une dilution de responsabilité des élus locaux ?

Ces soi-disant lieux de « débats, de partage de visions collectives et de validation des grandes options stratégiques » conduisent notre Assemblée à n‘être plus qu’une simple chambre d’enregistrement de décisions prédéterminées entre votre majorité et les représentants au sein de ces structures. 

En tant qu’élus de cette « Assemblée de validation », vous comprendrez que nous demeurons assez dubitatifs quand à vos souhaits de création d’une nouvelle structure de gouvernance des collectivités, d’une conférence régionale de l’industrie, de comités régionaux de la veille et de l’intelligence économique, d’une conférence régionale emploi/formation…

A ce propos, il est d’ailleurs étrange de relever que les mots d’EPCI ou de communes n’apparaissent à aucun moment dans votre contribution…

A en déduire un retour à la féodalité, il n’y a qu’un pas.

C’est donc bien face à un déni de démocratie locale, de démocratie rurale notamment puisque tous les niveaux ne sont déjà pas représentés au sein du B16 et à l’imposition de votre « loi régionale », sans tenir compte des divers courants politiques bretons, que nous sommes confrontés.

En vous positionnant habilement en dignes héritiers du Célib, vous nous rejouez le couplet du « Consensus Breton », cher à votre précédent Président, pour ne nous proposer rien d‘autre qu’un dogme socialiste de la régionalisation.

J’irais même plus loin en précisant que votre doctrine a vocation à se décliner sur 2 échelles : au niveau infra régional – bien entendu ! - mais également au niveau national en voulant imposer un modèle socialiste breton à l’ensemble des régions.

Sous les concepts d’expérimentations et de nouveaux transferts de compétences que vous développez, nous percevons bien cette volonté hégémonique, comme si, faute d’y avoir pensé, les autres territoires devaient inéluctablement se plier à la « référence socialiste bretonne » !

Justement parlons-en de cette soi-disant « référence » : avant de prétendre à de nouvelles compétences, ne pourrions-nous pas déjà tenir celles dont nous disposons actuellement ? Est-il bien raisonnable de se porter candidat à de nouvelles responsabilités lorsque l’on n’est pas capable de mener une politique volontariste et efficiente dans les domaines qui nous incombent déjà?

Le diagnostic territorial, réalisé dans le cadre de la préparation des programmes européens 2014-2020, est à ce propos édifiant : échec de la politique d’aménagement du territoire, désindustrialisation de la Bretagne, sans parler des déboires de la politique jeunesse et du soutien à l’enseignement supérieur !

S’il est une évidence, c’est bien que la politique menée depuis deux mandatures, n’est malheureusement pas ce qui s’est fait de mieux en matière de développement régional. Sans doute, aurions-nous même à prendre exemple sur quelque uns de nos homologues…

Néanmoins, qu’étais-je rassurée en relisant quelques extraits de l’audition de Mme Lebranchu à la commission Lambert en décembre 2006… je cite : « Le transfert de compétences aux collectivités a multiplié les doublons Etat/collectivités favorisant là aussi le croisement des compétences et responsabilités » ou encore « La clause de compétence générale alliée aux quatre niveaux de collectivités territoriales, ou autrement dit, aux quatre niveaux d’intérêt public local engendre confusion, conflits, concurrence territoriale, doublons administratifs et perte d’argent public ».

Au moins, l’idée de réclamer de nouvelles ressources à l’Etat ne vous serait pas, en plus, venue à l’esprit…

Fichtre ! bien au contraire vos propositions foisonnent en ce domaine : création d’un nouvel impôt régional, modulations d’assiettes, mise en œuvre de droits d’usages… la palette est large. Tout ceci en proposant – nous remercierons les groupes de travail qui se sont penchés sur la question ! - une rétrocession des anciennes dotations de compensations à l’Etat.

Dans ces temps de crise, où l’on sait que la décentralisation a un coût et se concrétise plutôt en période de croissance, il aurait été plus judicieux - que dis-je, plus courageux - de supprimer un échelon territorial plutôt que de multiplier, comme vous le préconisez, les structures et enchevêtrements de compétences.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 17:26
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Les élus de la droite et du centre au Conseil régional de Bretagne, ont décidé de ne pas être représentés à la réunion du Syndicat mixte de la baie du Mont Saint Michel dont l’ordre du jour était de donner pouvoir au Président Beauvais pour négocier avec VEOLIA un 5ème avenant à la délégation de service public.
 
 « Nous ne pouvons que regretter la décision tardive du président Beauvais de se résoudre à prendre en compte nos alertes réitérées concernant l’accessibilité au Mont Saint Michel. En effet c’est à la demande de notre groupe que l’exécutif breton a décidé de ne plus siéger au syndicat considérant cet aspect du dossier comme « incontournable ».
 
De ce fait aujourd’hui, le financement et la mise en œuvre des modifications demandées se heurtent à un environnement juridique devenu incertain tant sur la forme que sur le fond », précisent les élus bretons.
 
Le Président Beauvais sollicite un blanc-seing pour négocier un nouvel avenant sans en préciser les contours juridiques et financiers lesquels pourraient remettre en cause l’économie générale de la délégation de service public.
 
Par ailleurs au moment où VEOLIA s’apprête à céder ses activités de transports, cette société est-elle encore l’interlocuteur pertinent pour mener à bien un projet modifié ?  
 
Enfin, les procédures judiciaires en cours ajoutent encore des incertitudes et renforcent nos interrogations sur le devenir d’une délégation de service public votée par la majorité régionale. 
 
« De surcroît, à un tournant majeur quant à l’avenir de l’accueil au Mont Saint Michel, il est pour le moins étonnant que le Président du Conseil régional de Bretagne et ses deux vice-présidents en charge des Transports et du Tourisme n’aient pas jugé utile de se rendre personnellement disponibles pour défendre lors de cette réunion la position unanime sollicitée en juin 2011 par le président Le Drian », concluent les Conseillers régionaux
 
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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 09:43

gaspillage

A plusieurs reprises, je suis intervenue en session du Conseil Régional, ainsi que d’autres de mes collègues  pour faire « la chasse au gaspi ».

Je constate  que jusqu’à présent nous n’avons été guère écoutés.

 

Pourtant, cette fois je me veux plus optimiste pour deux raisons.

D’abord, parce qu’avant d’être désigné à la haute responsabilité de Président de la région Bretagne par son prédécesseur, Monsieur Massiot était le redoutable Rapporteur général du budget. Je n’ose douter qu’ayant exercé ces fonctions, il sera plus attentif que tout autre de ses collègues aux économies que nous pouvons réaliser et elles sont nombreuses.

 

Je rappelle notre manière d’appréhender cette question : en période de crise il n’y a pas de petites ou de grandes économies. Il y a des économies et chaque € dépensé doit être un € utile.

 

En second lieu,  parce l’alternance produit parfois des miracles.

Le député PS, René DOSIERE qui n’a pas sa langue dans sa poche, après s’être illustré pour faire la chasse aux dépenses inutiles de l’Etat sous la droite, s’est désormais trouvé un nouvel os à ronger en se lançant dans la chasse aux gaspillages des collectivités territoriales. Il est vrai qu’ils sont nombreux.

 

A défaut d’écouter l’opposition, je pense que l’exécutif sera sensible aux arguments de cet éminent parlementaire socialiste auquel notre groupe se propose d’écrire pour lui donner quelques pistes de réflexion concernant notre collectivité.

 

Quelques exemples choisis dans les différents documents qui nous sont présentés lors de la session du mois d’octobre.

 

Ø 63 554 € pour l’achat de places de football

Ø 260 000 € pour la conception d’un stand Bretagne

Ø 41 000 € au bénéfice des TV régionales déjà subventionnées pour retransmettre les fêtes de Bretagne et des événements sportifs.

Ø 80 000€ votés en CP pour arrêter une stratégie de marketing et de communication touristique alors que nous venons d’adopter le Schéma régional du tourisme et financer la Marque Bretagne

Ø Abonder l’enveloppe déjà astronomique de 1 million 754000 €, de 150 000€ pour accueillir pendant 2 jours l’Assemblée générale de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes à Saint Malo.

Ø 175 000€ votés en Commission permanente pour la Communication du FRAC

Ø 10 000 € attribués à la ville de Rennes pour l’opération Viva-Cités

 

            Une nouvelle fois, on va nous dire que tout cela n’est rien au regard de notre budget régional.

Mais ces dépenses sont elles raisonnables en cette période de crise où les contribuables familles et entreprises vont être lourdement mis à contribution pour redresser nos comptes publics ?

Ces centaines de milliers d’Euros ne seraient-ils pas plus utiles dans des actions ciblées visant à relancer l’économie et les emplois sur notre territoire breton ?

 

Cette période exige l’exemplarité du sommet de l’Etat à toutes les collectivités.

Nous serons d’une extrême vigilance sur ces questions et nous passerons le budget à venir au peigne fin comme sait si bien le faire Monsieur DOSIERE.

   
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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 19:49

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

12 juillet 2012

 

 PSA : réaction de Delphine David

Conseillère régionale chargée des questions économiques

au sein du groupe des élus de la droite et du centre

 

 

« Sauf par son ampleur, la décision du groupe PSA de supprimer 1 500 emplois sur le site de la Janais n’est malheureusement pas une surprise et frappe durement des milliers de familles. Cela fait des mois que l’opposition au Conseil régional affirme que la crise ne s’est pas arrêtée aux portes de la Bretagne et tire la sonnette d’alarme sans être entendue par l’exécutif », déclare Delphine DAVID, conseillère régionale, chargée des questions économiques au sein du groupe des élus de la droite et du centre.

 

« Au lieu de passer à l’action et d’anticiper, depuis trois ans la Région et l’Agence économique de Bretagne, empilent rapports et expertises qui ne révèlent sur la filière automobile que des problèmes déjà connus de tous. Par ailleurs, les décisions fiscales prises ces dernière années par la région : augmentation de 30% de la Taxe professionnelle, augmentation maximum de la TIPP et augmentation de 40% de la taxe sur les cartes grises n’ont fait qu’affaiblir cette filière pilier de l’économie bretonne », dénonce la conseillère régionale.

 

« L’usine de la Janais est un outil exceptionnel de production avec des salariés hautement qualifiés et tout un réseau de sous-traitants. Il y a urgence. La Région avec son agence économique, mais aussi le Conseil général et Rennes Métropole ne peuvent plus fuir leurs responsabilités. A défaut d’avoir anticipé les conséquences prévisibles de la crise, il leur appartient désormais de travailler avec le groupe PSA et le gouvernement pour trouver des solutions innovantes en s’appuyant notamment sur le pôle de compétitivité. Les conseillers régionaux de la droite et centre sont prêts à soutenir les mesures industrielles et sociales proposées si elles ont pour objectif de conserver voire d’adapter cet outil industriel socle de notre économie régionale», conclut Delphine DAVID.

 

 

 

 

 

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 20:56

Mont-Saint-Michel-2

Lors de la Commission permanente qui s’est tenue le jeudi 5 juillet, les conseillers régionaux de la droite et du centre ont voté contre les 3,3M€ de subventions proposés par M. Le Drian, le Président sortant du Conseil régional, au bénéfice du Syndicat mixte de la Baie du Mont-Saint-Michel.

 

« Cela fait plusieurs années que l’opposition met en garde le Président du Conseil régional sur les dysfonctionnements de ce Syndicat mixte » explique Marie Christine Le HERISSE, conseillère régionale et membre du syndicat mixte de la Baie.

 

En juin 2011, le groupe des élus de la droite et du centre a demandé le retrait de la région du Syndicat mixte si les accès au Mont-Saint-Michel n’étaient pas reconsidérés et un projet touristique arrêté en concertation avec tous les partenaires.

 

« Malgré nos demandes réitérées et le vote unanime de l’Assemblée régionale, le Président du conseil régional de Bretagne a refusé de prendre ses responsabilités. Lors de la dernière session de juin, il a de nouveau repoussé l’amendement déposé par notre groupe exigeant cette fois le retrait immédiat de la Bretagne du Syndicat mixte, en renvoyant la décision au mois d’octobre », précise Marie-Christine Le HERISSE.

 

« Alors que tout le monde sur les rangs de l’Assemblée régionale s’accorde à la fois sur le diagnostic et les solutions à apporter, que le nombre de touristes au Mont Saint-Michel ne cesse de diminuer, les tergiversations du Président sortant du Conseil régional sont d’autant plus inadmissibles qu’il continue de faire payer la note aux contribuables bretons. Ce dossier commence à devenir délétère », conclut Bernadette MALGORN, leader de l’opposition au Conseil régional.

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 09:15

service-economie13ème réunion du Conseil régional de Bretagne – Juin 2012

 

QUESTION ORALE

Conformément aux dispositions décrites à l’article 34 du règlement intérieur

posée par le Groupe Bretagne à Venir - Breizh da Zont

présentée par Madame Sylvie GUIGNARD

 

 

Monsieur le Président,

 

Lors de la session budgétaire de février dernier, notre groupe, par la voix de Bernadette Malgorn et Bernard Marboeuf, avait proposé à notre Assemblée une liste d’économies, prouvant qu’il était possible de boucler le budget 2012 sans augmenter les impôts.

 

Aujourd’hui, alors que nous étudierons plusieurs dossiers relatifs aux finances de notre Région : compte administratif 2011, décision modificative budgétaire pour 2012, compte-rendu des délégations de marchés publics, nous considérons, une fois de plus, que des économies peuvent et doivent toujours être réalisées.

 

Lorsque nous constatons par exemple que :

-         40 000€ de communication a servi au lancement d’une saison culturelle de la maison de la Bretagne à Paris pour laquelle nous vous demandons de reconsidérer la nécessité de son maintien ou de revoir son périmètre

-         60 000€ pour un conseil stratégique sur l’image de la collectivité et de son exécutif à six mois des échéances électorales

-         200 000€ de prestations de traiteurs pour les réceptions organisées par la Région à Paris et sa périphérie

-         240 000€ pour une prestation de communication, de gestion de relations presse et d’assistance dans la mise en œuvre de relations publiques pour laquelle nous n’avons pas plus d’informations.

-         280 000€ pour une mission d’assistance technique et administrative pour l’Ecofaur alors que nous avons déjà des services compétents à la région

 

Je pourrai bien évidemment poursuivre cette liste pour étayer mon propos.

 

Monsieur le Président, nous le disons depuis deux ans, la crise internationale ne s’est pas arrêtée aux portes de la Bretagne, malheureusement l’actualité bretonne nous le rappelle tous les jours, et les dépenses que je viens d’énumérer nous interpellent.

Et je comprends aussi qu’elles puissent interpeller fortement les salariés d’entreprises qui connaissent aujourd’hui des périodes difficiles, je pense par exemple à Doux et PSA. En cette période où la maîtrise des dépenses doit être une priorité, notre collectivité se doit d’être exemplaire.

 

Dans ce contexte, quelles dispositions compte enfin prendre l’exécutif pour réduire son train de vie afin que chaque euro dépensé soit un euro utile au développement de la Bretagne ?

 

Je vous remercie de bien vouloir éclairer notre Assemblée sur ces points.

 

 

 

 

 

Sylvie GUIGNARD

Conseillère régionale de Bretagne

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 14:02

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Après avoir affirmé durant la campagne des régionales en 2010 que la Région n’adhérerait jamais au syndicat mixte de financement de l’aéroport Notre Dame des Landes, à peine réélu Jean-Yves Le DRIAN a trahi sa promesse. La position de notre groupe a toujours été claire. Nous sommes favorables à la création de cet équipement participant au développement économique de la Bretagne et du grand ouest notamment en liaison avec la ligne TGV Rennes-Quimper. Mais considérant qu’il s’agit d’un projet porté par l’Etat et la Région des Pays de la Loire, nous nous sommes opposés à son financement par la Bretagne.

 

Alors qu’à la suite d’un appel d’offres, le contrat de concession a été accordé au groupe Vinci en décembre 2010, que des procédures administratives sont en cours, pour des raisons politiciennes, un moratoire sur ce projet est signé en catimini entre un groupe de manifestants et une délégation du parti socialiste de Loire-Atlantique.

Face à cette manœuvre, Jean-Yves Le DRIAN qui a engagé de son propre chef la Région Bretagne dans le syndicat mixte reste étrangement muet. Si moratoire il devait y avoir c’est aux collectivités membres du syndicat mixte d’en débattre et d’en décider démocratiquement et non pas aux officines du parti socialiste.

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 11:05

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Réunis en session du 2 au 4 février, les Conseillers régionaux débattaient du budget 2012.

 

Avec 1,25 milliards d’€uros, le budget proposé progresse cette année de 6,25 % (65 millions). Les principaux postes de dépenses sont consacrés à l’éducation et l’apprentissage (31%), au transport (22%), à la formation professionnelle (10%), au fonctionnement de l’institution (13%)...

 

L’introduction générale du Président a immédiatement donné le ton. Très « politique » à l’approche des échéances électorales, il accuse une nouvelle fois l’Etat de désengagement.

Ce qui est faux, comme l’atteste la Chambre régionale des comptes : les dotations de l’Etat sont en progression de 4 % pour atteindre cette année 621 millions d’€uros.

 

Ainsi, pendant les débats, nos chers collègues de la majorité n’ont eu de cesse, d’expliquer qu’ils manquent de dotations, de mettre le Gouvernement en procès pour une réforme fiscale, de tenter de faire croire qu’ils ne pourront plus subventionner les associations, regretter leur perte d’autonomie fiscale, d’autonomie tout court.

 

L’opposition, dans son rôle, a rappelé que sur un budget de l’Etat de 350 milliards d’€uros, 100 milliards sont, peu ou prou, affectés aux collectivités territoriales.

Et ce qui est une recette pour les collectivités est une dépense pour l’Etat.

Notre pays, comme la plupart des pays européens, n'est pas épargné par les difficultés économiques et financières qui se succèdent depuis 4 ans. Aucun Gouvernement français depuis 60 ans n'a eu à affronter de telles difficultés.

Aussi, il aurait été souhaitable que l’exécutif tienne un langage, qui à défaut de vérité, soit un peu plus, un langage de responsabilité. Qu’il ait peut-être un plus le sens de la nuance et admette que lorsque nous sommes confrontés aux réalités de la gestion, nous sommes en général un peu plus humbles et un peu moins caricatural.

 

" L’effort de redressement de nos finances publiques est absolument nécessaire, la France doit retrouver la maîtrise de ses finances publiques". Ce sont les propos de Didier MIGAUD, Président socialiste de la Cour des Comptes. Et il poursuit en déclarant « l'effort de maîtrise des finances publiques doit aussi pleinement concerner les collectivités locales". Le Président de la Cour des Comptes souligne que leurs dépenses ont connu une croissance forte au cours des deux dernières décennies. "Cette croissance, dit-il, n'est qu'en partie imputable à la décentralisation. Elle n'explique qu'un peu plus de la moitié de la hausse globale".

 

Sérieusement, les collectivités territoriales, que ce soit les régions, les départements, les communes, peuvent-elles s’exonérer totalement du contexte économique ? Je ne le crois pas.

 

Pourtant, au lieu de décider de réduire son train de vie afin d’éviter de taper une nouvelle fois sur les contribuables, l’exécutif régional décidait fin 2011, d’augmenter brutalement de 28 % la taxe sur les cartes grises. Nous avons ainsi le triste privilège d’être la troisième région où cette taxe est la plus élevée.

Nous n’avons pas voté cette augmentation, considérant d’une part qu’il s’agit d’une  aberration économique dans une période où l’industrie automobile Bretonne et ses sous traitants traversent une période difficile. D’autre part, elle démontre dans le contexte de crise, un manque d’anticipation de l’exécutif pour financer les investissements dont la Bretagne a besoin.

 

Pour récupérer, les 23 millions d’€uros que va apporter l’augmentation de cette taxe, des économies sont possibles sur le train de vie de la Région.

Le budget de communication explose. Pudiquement rebaptisé « relations avec les citoyens », ces dépenses de communication enregistrent une hausse de 23% pour atteindre 6,3 millions d’€uros. Les dépenses de réceptions, séminaires, colloques et voyages font de même.

Est-il raisonnable de maintenir au sein de la Région, un service économique alors que l’on a en parallèle créé à grands frais Bretagne Développement Innovation ? De même, le Comité Régional de Tourisme dont les effectifs explosent alors qu’une direction du tourisme existe toujours au sein des services du Conseil Régional ? Et de s’interroger sur la pertinence d’une très coûteuse Maison de la Bretagne à Paris.

 

Ce sont ces propositions d’économies sur ces postes entre autres que nous avons fait lors de la session budgétaire.

Car il est inadmissible que d’un coté l’Etat comme beaucoup de collectivités, s’impose de réduire ses dépenses et que de l’autre, la Région continue de dépenser sans compter en perpétuant l’augmentation des impôts.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 12:07

Intervention de notre groupe en session.

 

 

 

Monsieur le Président,

 

Les Orientations budgétaires que vous nous présentez sonnent l’heure de vérité. Nous sommes à la charnière où nous allons devoir assumer vos choix passés et arrêter ceux pour l’avenir. Aujourd’hui il n’est plus possible de fuir devant vos responsabilités.

 

Vous avez fait exploser les frais de fonctionnement de la Région.

Vous vous êtes agité dans tous les sens sans tenir compte des réalités du terrain.

Vous avez multiplié les agences, les hauts conseils et autres structures périphériques qui échappent au contrôle démocratique de notre assemblée.

Vous faites de la communication, pudiquement rebaptisée « relations avec les citoyens » l’alpha et l’oméga de toute votre politique.

Vous avez dépensé à mauvais escient. Vous avez préféré faire du saupoudrage électoraliste plutôt que de vous concentrer sur quelques choix stratégiques pour la Bretagne.

 

Pour masquer les prémices d’une situation financière que nous sentions se dégrader, vous accusez l’Etat de désengagement. Faux répond la Chambre régionale des comptes. Je cite : « sur les périodes 2008/2010 les dotations de l’Etat sont également en progression ».

 

Maintenant c’est la réforme de la fiscalité locale qui est dans votre ligne de mire et tout particulièrement le nouveau système de péréquation. Dominique de LEGGE expliquera la position de notre groupe en faveur de la péréquation financière.

 

La crise économique mondiale, européenne, française : nous l’avons dit et répété, ne s’est pas arrêtée aux portes de la Bretagne. Dès 2008 elle imposait des choix budgétaires que vous n’avez pas opérés à temps.

 

Vous pointez, en décembre 2011, un risque déflationniste lié aux politiques restrictives de plusieurs grands pays développés.

 

Mais vous n’avez pas su en 2008 lancer un « plan régional de relance économique » à la hauteur de la situation. Là encore c’est la Chambre régionale des comptes qui qualifie de marginal son impact de l’économie bretonne.

 

Vos absences de choix politiques antérieurs obèrent l’avenir de la Bretagne. Depuis sept ans vous avez inscrit dans vos budgets successifs des emprunts qui ont été très peu mobilisés. Aujourd’hui, les orientations budgétaires font état, avec une certaine inquiétude, de la « bosse » des dépenses d’investissement que notre collectivité aura à financer d’ici 2017  soit environ 1,4 milliard d’€.

 

C’est votre manque d’anticipation qui met notre collectivité dans cette situation. Nous avions les moyens d’emprunter pour financer de grands investissements auparavant je ne prendrais que trois exemples :

·        Le très haut débit. Ce n’est pas aujourd’hui que l’on découvre la nécessité du très haut débit pour le développement de nos entreprises, pour la recherche, pour la multiplication des services rendus aux personnes. Vous avez attendu la veille des élections régionales avec une « enveloppe numérique » mal ficelée de 16M€  dans les contrats de territoires là où nous avions la possibilité d’investir massivement  pour doter la Bretagne d’un réseau à très haut débit. Vous avez préféré être à la remorque de l’Etat et même des départements en attendant le SCORAN.

·        Deuxième exemple : les aménagements ferroviaires entre Rennes Quimper et Brest. Trois ans de perdus en expertise et contre-expertise autour du pendulaire alors que nous pouvions mettre le turbo pour accélérer les investissements sur ces deux lignes ferroviaires.

·        Troisième exemple : la RN 164. Oui je le sais il s’agit d’une route nationale. Mais vous n’avez pas mis le paquet pour entraîner l’Etat à achever sa mise à deux fois deux voies. Peut-être que vous n'y croyez pas ? Cet axe est vital pour l’économie bretonne dont l’agriculture productive représente 35% des exportations. Si le déficit extérieur de la France se réduit, c’est grâce à la progression de l’agroalimentaire représentant 14% de nos exportations.

 

Les investissements qui n’ont pas été réalisés depuis 2004, les choix qui n'ont pas été faits, vous y êtes aujourd’hui confrontés.

 

Votre réponse : plus d’emprunts, plus d’impôts, doute sur les investissements stratégiques.

 

La nôtre : moins d’organismes, moins de voyages, moins de communication, stop à l’impôt, stop au saupoudrage. Concentration sur investissements stratégiques (TGV) ou de soutien conjoncturel comme aux PME du bâtiment.

 

Et encore ! Nous avons eu de la chance que le Gouvernement ait été réactif face à la crise. Pour faire face à la fameuse « bosse » que l’on voit apparaître sur les graphiques de votre rapport, nous bénéficions de 415M€ d’emprunts auprès de la CDC à un taux raisonnable. Merci Monsieur le Président de nous avoir communiqué les termes de ce contrat comme nous vous l'avons demandé. Ces conditions favorables, c’est grâce à la décision prise par le gouvernement en 2008 de consacrer une enveloppe de 8 milliards d’€ sur le fonds d’épargne au titre du plan de relance pour la période 2009/2013 pour soutenir les projets d’intérêt général en faveur du développement des infrastructures durables et ce pour la lutte contre le chômage et la défense de d'emploi. Mais pour le milliard qui reste les conditions seront nettement moins favorables qu’il y a quatre ans.

 

Et vous augmentez de 28% les impôts que vont payer les bretons sur leur carte grise.

 

Voilà le résultat de votre manque d’anticipation et de votre gestion « pépère » maintes fois dénoncée par notre groupe par la voix de Bernard MARBOEUF.

 

Et inutile de venir nous servir vos doctes leçons de finances locales, Messieurs les professeurs. Ecoutez plutôt  le Conseil économique, social et environnemental. Il constate pour la première fois depuis sept ans « l’effet récurrent des charges de fonctionnement ». Et il s’interroge sur la pertinence de vos orientations qui consistent « à assumer des investissements lourds tout en maintenant les autres programmes d’action »

 

« Ce choix ambitieux est-il réaliste » ? « Cette stratégie sera-t-elle tenable dans la durée », s’interrogent les conseillers. Le CESER rappelle que « dans ses précédents avis il avait déjà attiré l’attention sur les difficultés à venir de l’exécution des prochains budgets. Les éléments exposés le confirment ». Et pour le CESER, il s’agit d’être « plus sélectif dans les champs d’intervention du Conseil régional et/ou envisager des arbitrages au sein des politiques conduites ».

 

Oui, il faut faire des choix budgétaires.

 

Nous ne pouvons pas revenir sur le passé, il appartient désormais à la majorité d’assumer ses responsabilités.

 

Des restrictions non. Mais des économies sûrement. Elles ne sont pas difficiles à trouver dans les budgets comme la communication, les études, les missions dans tous les pays de la planète, les colloques et autres assises... Monsieur le Président, nous vous demandons 23M€ d’économies sur le budget de la Région en 2012, 23 millions sur plus de mille millions.

Et alors il n’y aura pas besoin d’augmenter de 28 % la Taxe sur les cartes grises.

 

Au delà des vagues promesses contenues dans les orientations budgétaires, de l’éparpillement des actions, de dépenses non prioritaires pointées d’ailleurs par le CESER, nous attendions un Budget Primitif 2012 stratégique pour l’avenir de la  Bretagne, responsable et solidaire pour faire face à la crise !

Oui pour faire face à la crise, notre responsabilité à nous élus bretons est de faire les justes choix budgétaires. Et non d’aller chercher le salut dans l’imitation des Länder allemands.

 

Alors cessez de vous défausser, prenez vos responsabilités pour l’avenir de la Bretagne pour l'activité et l'emploi en Bretagne et ce sans attendre 2030.

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